COMPLAİNTE DE LA BUTTE
RUFUS WAİNWRİGHT
Pose un diadème
Sur tes cheveux roux.
La lune trop rousse
De gloire éclabousse
Ton jupon plein d'trous.
La lune trop pâle
Caresse l'opale
De tes yeux blasés.
Princesse de la rue,
Soit la bienvenue
Dans mon coeur brisé
Les escaliers de la butte
Sont durs aux miséreux.
Les ailes du moulin
Protègent les amoureux.
Ma p'tite mandigotte,
Je sens ta menotte
Qui cherche ma main.
Je sens ta poitrine,
Et ta taille fine,
J'oublie mon chagrin.
Je sens sur tes lèvres
Une odeur de fièvre
De gosse mal nourrie.
Et sous ta caresse,
Je sens une ivresse
Qui m'anéantit.
Les escaliers de la butte
Sont durs aux miséreux.
Les ailes du moulin
Protègent les amoureux.
Et voilà qu'elle trotte,
La lune qu'il flotte,
La princesse aussi.
La la la la la
La la la la la
Mes rêves épanouis
Les escaliers de la butte
Sont durs aux miséreux.
Les ailes du moulin
Protègent les amoureux.